1. |
Intro
00:48
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Si c'est pas l'époque de l'ennui
Ni le temps des mornes secondes
C'est que c'est bien l'heure de la vie
Le moment de démarrer en trombes
Et de se marrer sous la pluie
De chanter plus fort que le Monde
Quitte à faire brûler nos amplis
Quitte à jouer sur nos propres tombes
Les Névrosés de la Vrille
En spirale jusqu'au bout du Monde
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2. |
Au Jour Le Jour
03:25
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Je me suis levé ce matin
Il me semble je n'en sais rien
C'était le même qu'hier matin
Ce sera sûrement pareil demain
Des gens parlent dans la résidence
J'entends des voix, je n'les vois pas
Ma porte fermée bloque l'existence
Du monde qui se réduit à moi
Je m'entends dire "Allez ! Lève toi !"
Je m’exécute, je n'ai pas le choix
Préparation millimétrée
Je n'ai même pas besoin de penser
Finalement, je suis paré
Pour une autre même journée
Je reste debout un petit moment
Et puis vient l'appel du divan
Ma fenêtre vibre dans ma poche
C'est l'extérieur en format poche
Je check rapidement mon réseau
C'est bon, tout est complètement faux
Un bref coup d’œil vers le miroir
Debout ! Il faut que j'aille le voir
Conversation avec l'ancien
Celui qui rêvait pour demain
Le temps s'évade, fin de la journée
Mais j'ai sommeil, pourquoi continuer de lutter
Non, encore cinq petites minutes
Mon réveil n'a même pas sonné
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3. |
On Était Dieux
03:24
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J'étais un connard
Un vieux Punk anar
Noyé dans la violence
Plongé dans mon silence
Je n'voyais que du rouge
J'fonçais dans tout c'qui bouge
Parle moi d'amour passion
J'te filerai un marron
Et puis j'ai rencontré
Un type un peu comme moi
On s'tapait dessus des fois...
On était deux connards
A traîner dans les bars
Enchaînant les histoires
Qui finissent la gueule sur le comptoir
Des grands coups de bâton
Dans la gueule des cons
Qui pensaient s'amuser
Et passer une bonne soirée
Et pour finir la fête
Quand on restait seuls
On s'tapait sur la gueule
En chantant à tue-tête
Ne me laisse pas, rêver de toi
Protège moi, et reviens moi
Tu es parti, pour un voyage
Un ticket
Le seul mec qui me ressemblait
Mais à force de jouer aux cons
A force de s'prendre pour des dieux
Ça a finit à dix contre deux
Ne me laisse pas, rêver de toi
Protège moi, et reviens moi
Tu es parti, pour un voyage
Un ticket
Le seul mec qui me ressemblait
Et quand les sirènes ont hurlé
Ouais, tout le monde s'est tiré
Mais y a bien toi qui y es resté
Toi t'es resté là allongé
Ne m'laisse plus rêver de ta voix !
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4. |
Anémone
02:26
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Qu'est ce que tu veux faire dans la vie ?
Première question, à peine sorti
Père Noël, ou bien astronaute
Ou p't-être traîner avec mes potes
Mais même si mon taf c'était d'sauver l'Humanité
J'me lèverai le matin en m'disant
Que ça m'fait chier d'aller bosser
Mais qu'est ce qu'on va bien faire de toi ?
La deuxième question sonne le glas
Enfin, comme si j'avais eu le choix
Père Noël, y parait qu'ça paye pas
Si t'aimes parler avec les gens
Bah t'as qu'à bosser dans l'social
Puis si t'aimes pas parler aux gens
T'as tout le reste, ça m'est égal
Mais même si mon taf c'était d'sauver l'Humanité
J'me lèverai le matin en m'disant
Que ça m'fait chier d'aller bosser
Pourquoi pas président d'la Terre
Ah merde, c'est vrai, c'est déjà prit
Ou bien grand penseur des Lumières
Ça vaut pas grand chose aujourd'hui
J'me verrai bien au cinéma
Mais là où j'suis, ça marchera pas
La seule qui a tenté d'faire ça
C'est Anémone, renseigne toi
J'pourrai p't-être bosser au McDo
M'faire cracher d'ssus par des blaireaux
J'finirai par en buter un
A grands coups d'friteuse, c'est certain
Être CRS, j'y pense même pas
J'préfère m'crever les yeux, tu vois
J'dirai qu'c'est eux, puis de toute façon
Y paraît qu'j'suis pas assez con
Il m'reste encore le RSA
Mais le bon peuple, il aime pas ça
Ils f'ront des pétitions contre moi
Pour protéger leur argent roi
Ou éleveur de chèvres en campagne ?
Brasser d'la bière dans les montagnes ?
J'ai plus qu'à chanter des chansons
Tant pis si tu m'prend pour un con
Mais même si mon taf c'était d'sauver l'Humanité
J'me lèverai le matin en m'disant
Que ça m'fait chier d'aller bosser
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5. |
Bateau De Papier
05:11
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Assis devant une page blanche
Je contemple mon testament
Une cigarette entre les dents
Comme une épaule où je m'épanche
Perdu au fond de mon cerveau
C'est par le fond que je m'en vais
Dans la noirceur des caniveaux
Seul sur mon bateau de papier
À essuyer les ouragans
De ceux voulant me voir tomber
Ces corbeaux noirs aux yeux luisants
N'ont eu de cesse de m'écorcher
Moi je leur volais dans les plumes
À grands coups de sabre rouillé
Mon sort, le leur, j'ai tout jeté
À la mer, et à son écume
Ils ont débarqué par centaines
Les corsaires de madame justice
Psalmodiant leurs guerres et leurs peines
Et m’entraînant dans les abysses
Qu'ils s'engouffrent seuls ces requins
Je ne leur tendrai pas la main
Je reste seul sur mon vaisseau
À la barre, déchirant les flots
À ceux qui restent derrière moi
À ceux qui n'ont pas embarqué
Peu m'importe, je suis toujours là
Seul sur mon bateau de papier
Et même quand toi tu es venue
La sirène de mon âme perdue
Illuminer mes horizons
Avec tes milliers de chansons
Mais avec mon cœur éperdu
À son habitude à la haine
Je t'ai laissé tomber des nues
J'hurlais pour couvrir tes poèmes
Dans la noirceur des caniveaux
J'y suis le roi des océans
Pas de soleil dans mes canaux
Il n'y a que la nuit et le vent
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6. |
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La nuit pour ami et le silence qui luit
Les heures sombres du jour s'étiolent
Les vents ne pleurent plus, et la pluie tient son souffle
Les pierres froides fondent sur le sol
Le temps est passé pour les dernières horloges
Les trois coups résonnent dans les loges
Vides des hôtes attendus pour l'accord qui résonne
Indéfiniment, seul
Dressé sur l'échafaud qui se veut être une scène
Un fantôme réchauffant les âmes
Raconte pour toujours ses histoires aux errants
Ou nouveaux nés des morts vivants
L'oublie sombre alors autour du monument
L'éternelle mémoire d'un temps
Résonne à nouveau dans une bulle de tourments
La Troupe des Désespérants
La Troupe des laissés par les gens
La Troupe délaissée par les gens
La Troupe des lassés des gens
La Troupe des Anciens Vivants
Ils tournent éternels de la fin au début
Laissant toutes leurs aiguilles sans voix
Retournent les sens pour la toute première fois
Et valsent embrassés dans les moments perdus
La valse des laissés par les gens
La valse délaissée par les gens
La valse des lassés des gens
La valse des Anciens Vivants
La Troupe des laissés par les gens
La Troupe délaissée par les gens
La Troupe des lassés des gens
La Troupe des Anciens Vivants
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7. |
À Mon Ennui
04:41
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À l'ennui d'une bière vide
Pour en ouvrir une autre
Comme une veine que tu vides
Pour en ouvrir une autre
À ma vie que je saigne
Au compte-goutte toute la nuit
Au tic-tac qui nous baigne
Des milliards de compte-vie
À ceux de nos aïeux
Qui se sont tous enfuis
Leur cercueil au son creux
Sous la fleur des sans-vie
Aux pleurs, oui, de ma mère
Qui dit brûler encore
Douleur des populaires
Qui sévit sous son corps
Aux paroles de mon père
Que je n'oublierai pas
Ses larmes au goût amer
Que je n'oublierai pas
À ma fratrie toujours
Qui entend et sourit
À sa lueur d'amour
Qui brille jusqu'à la lie
À mes amours perdus
Et à ceux infinis
A leur corps, qu'elles soient nues
A nos âmes qui se lient
À celle qui m'a tué
Et à celle qui me fuit
À celle qui m'a soigné
Et à celles que j'oublie
À faire l'amour encore
Jusqu'à pisser des yeux
Pour tous les mauvais sorts
Pour se monter aux cieux
À la Terre qui nous pleure
À chaque assassinat
Cette vieille mère qui se meurt
À chacun de nos pas
À nos Humanités
Et à toutes leurs valeurs
À nos Éternités
Qui font lever les cœurs
Et à toi mon ami
À l'Oiseau, à sa Flamme
Qui brûle en toi ami
Qui fait briller nos âmes
À l'ennui d'une bière vide
Pour en ouvrir une autre
Comme une veine que tu vides
Pour en ouvrir une autre
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8. |
Le Cri
02:59
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Certains auront pu me qualifier d'anarchiste, de révolté, d'indigné.
Mais aujourd'hui tout ça sonne faux.
J'ai perdu la foi en la Lutte, j'ai perdu la foi en l'humain, même si j'en admire certains, avec leurs rêves
qu'ils ont le courage de réaliser et leur rage dans la Lutte sans fin.
J'voudrais que quelqu'un vienne et me redonne goût à l'Espoir. Et me donne la foi et le courage de me
bouger le cul au lieu de m'enfoncer dans la flemme, vissé devant mon PC, à n'avoir aucune putain de
volonté.
J'ai beau m'être affirmé, ça change rien au fait que je m'efface, lentement mais sûrement.
Je veux sortir de l'innaction et retrouver la rage auprès de ceux qui hurlent la leur.
Je veux arrêter de dire demain, et agir maintenant.
Je veux arrêter d'être résigné face à tous mes choix, et d'être dans l'attente. Dans l'attente que ça passe.
Je veux juste relever la tête, et emmerder une bonne fois pour toutes ce système et tous ces connards, et
ces incompétants.
Je veux faire ça à grands coups de pavés, et de slogans qui résonnent.
Je veux vivre libre, partir, revenir, et tourner en rond si ça me chante. Juste pour retrouver l'indigné qui
savait gueuler pour un oui ou pour un non, mais qui le faisait bien.
Je veux rester le gamin qui profite de chaque moment, et qui grandit dans un monde pourri, dans lequel
contester et agir reste une évidence. Contester et agir pour se garder soi-même et sa liberé.
Je veux me retrouver, je veux à nouveau crier, je veux tout assumer, et ne jamais être contraint.
Je veux mériter et je veux retrouver l'Anarchie, la Révolte et l'Indignation.
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9. |
Joie.
03:09
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Quand c'est la peur qui guide tes pas
La boule au ventre, encore des choix
Mais pas de soucis, ça me dérange pas
J'ai dit merci ou bien j'parle pas
« Salut, ça va ? », moi je sais pas
La conversation s'en tient là
La boule au ventre me pa pa pa...
Me paralyse, je m'en tiens là
Mais moi j'voudrais parler d'amour
Comme un gamin qui cueille des fleurs
Mais moi j'voudrais vivre l'amour
Pas comme un gosse qui fuit ses peurs
Passer de Charybde en Scylla
Comme si chaque option sonnait le glas
Mais qu'est ce que t'attends, fonce dans le tas
Un pas, puis deux, reculer de trois
Et si écrire délie mes bras
De cette camisole faite de soie
De ces menottes faites de moi
C'est Solitude qui signera
Mais moi j'voudrais parler d'amour
Comme un gamin qui cueille des fleurs
Mais moi j'voudrais vivre l'amour
Pas comme un gosse qui fuit ses peurs
Et puis l'alcool libère ma voix
Et à nouveau, j'ai tous mes droits
J'peux même aligner quelques pas
Toute la nuit danser avec toi
On chantera l'amour à deux voix
Jusqu'aux mille temps, on valsera
On ira s'finir dans tes draps
S'endormir à trois. Toi et moi, et la Joie.
Mais moi j'voudrais parler d'amour
Comme un gamin qui cueille des fleurs
Mais moi j'voudrais vivre l'amour
Pas comme un gosse qui fuit ses peurs
J'ai pas mis mon réveil cette fois
Mais j'ouvre les yeux, j'ai trop froid
Ma tête bourdonne, je t’aperçois
J'ouvre la bouche, je pa pa pa...
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10. |
Et Puis Au Pire On Meurt
04:56
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C'est ici que s'achèvent les chemins de l'étrange
Un libertaire affable au bûcher dans une grange
Un rossignol meurtri allongé dans la fange
Des discours de coiffeuse, 200 balles pour une frange
C'est ici que s'achèvent les chemins de l'étrange
Arrêter le business, si tu veux on s'arrange
Vivre d'associations, la beauté de l'échange
Oublier leurs regards, c'est ma vie que je mange
Et puis au pire on meurt, quitte à vivre en colère
À sucer ses espoirs, quitte à cramer le Monde
Quitte à crever la dalle, faut bien tuer le père
Quitte à sortir les morts du silence de leur tombe
Et puis au pire on meurt
C'est ici que s'achèvent les chemins de l'étrange
Pour tout mordre à pleine dent, va falloir que ça change
Quitter l'ennui d'une chambre, va falloir que je range
Brûler tous les drapeaux pour vivre de mélange
Et puis au pire on meurt, quitte à vivre en guenilles
Lâcher les passagers, tenir les éternels
Mort aux voisins fâchés, trop vieux pour jouer aux billes
Vive les équilibristes, et les joueurs de pelle
Et puis au pire on meurt
C'est ici que s'achèvent les chemins de l'étrange
Quand mes questions qui fusent se répondent en cadence
Être avec ceux qui chantent, et surtout celles qui dansent
Pourquoi pas vivre heureux, quitte à devenir un Ange...
Et puis au pire on meurt, quitte à boire de travers
À souffler dans des pailles, faire des bulles dans ma bière
Quitte à être flûtiste, ou même tailleur de pierres
Quitte à prier Satan, pour brûler en Enfer
Et puis au pire on meurt, quitte à vivre en colère
Et puis au pire on meurt, quitte à vivre en guenilles
Et puis au pire on meurt, quitte à boire de travers
Et puis au pire on meurt, quitte à devenir un Ange
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